Histoire
Origines
La première mention de Prilly, du latin Presliacus, date vraisemblablement de 976: l'Archevêque de Lyon Burcardus cède alors à l'Abbaye de St-Maurice d'Agaune, une campagne "in fine runingorum in villa que vocatur Presliacus".
La Seigneurie de Prilly
Au Moyen-âge, le Chapitre de Lausanne et l'Abbaye de St-Maurice possèdent des terres à Prilly, qui relèvent de l'évêque de Lausanne. Inféodée aux chevaliers de Prilly, la Seigneurie passe à Jacques de Penthéréaz, aux Colombier, Russin, Prez, Gimel, Daux, puis après la conjuration d'Isbrand Daux, aux familles Crousaz et Rosset. Elle est vendue en 1729 par "Noble Dame et Hoirs de Noble et Généreux Benjamin Rosset" à la Ville de Lausanne, dont le Conseil exerce les haute, moyenne et basse justices.
Prilly fait partie du bailliage de Lausanne sous le régime bernois (1536-1798), avant d'être rattachée au district de Lausanne (1798-2006).
Des hameaux au village
Des hameaux sis sur le territoire de Prilly se développent le long de la route d'Yverdon (Rte de Neuchâtel), tels que l'Union, le Chasseur ou la Fleur-de-Lys; et le long de la route de Lausanne à Jougne (Rte de Cossonay). La topographie des lieux influence également la vie de ces quartiers. Une église dédiée à St-Martin réunit toutefois les fidèles au centre de Prilly: suite à un incendie, elle est remplacée vers 1765-1766 par le temple de Broye, situé à la limite territoriale entre Prilly, Renens et Jouxtens-Mézery.
Pendant longtemps, la population exerce principalement des activités liées à l'agriculture, l'élevage et la viticulture, tandis que de petits commerces existent ici et là.
Une croissance qui s'accélère
Si la population ne croît que très lentement au fil des siècles (28 feux en 1416, 10 feux en 1550, 114 habitants en 1764, 309 en 1850), elle augmente très fortement dès le début du 20ème siècle, avec un pic entre 1950 et 1970, au cours duquel le nombre d'habitants passe de 4'000 environ à plus de 13'000, avant de se stabiliser aux alentours de 12'000 environ jusqu'à nos jours.
Cette forte augmentation de la population modifie profondément le paysage prilléran. Outre la construction de quartiers d'habitation, elle entraîne:
- le développement des transports publics (chemin de fer LEB, tramway, bus);
- l'installation de diverses grandes entreprises (Zwahlen & Mayr, Sicpa, Bobst);
- la construction de grands bâtiments d'habitation dans plusieurs quartiers;
- le développement des commerces;
- la construction de bâtiments scolaires, administratifs et de lieux de cultes;
- la création d'infrastructures sportives;
- la disparition d'une grande partie des petits commerces au profit de "centres commerciaux".
Au 21ème siècle, le territoire prilléran fait désormais partie de l'Ouest lausannois et poursuit son développement dans une perspective régionalisée.